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Les costumes

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La fragmentation
A l époque de la révolution il y avait 2 tendance: celle de l'Ouest et celle de L’est.
A l’Est, dans la région non bretonnante du pays Gallo,on portait l’habit à la française. Ce pays est largement ouvert par sa structure géographique, son système routier, ainsi que par sa langue et par la présence de villes culturellements françaises comme Rennes et Nantes. Dans la région Ouest (la frontière pourrait en être approximativement marquée par la rivière de Morlaix, les bois d’Huelgoat et le court de l’Aulne) l’habit français garde son aspect archaïque. Il date du XVIIème siècle.  L’air de cette mode correspond assez exactement à celle du type d’architecture et du mobilier dit « Renaissance Bretonne ». Au Sud de cette région, l’habit à la française semble n’occuper, jusqu'à la Vilaine, que peu de position importante. Sur ces territoires: particulièrement dans la partie Sud de la Cornouaille, dans la partie Ouest et Nord-Ouest du Vannetais, dans la région Nord- Ouest ainsi qu'aux abords des rives Est de la Brière, apparaît alors un type particulier de vêtement : La veste courte, généralement en forte toile de lin ou de chanvre, ou bien encore en droguet se perpétue sous sa forme primitive jusqu'à nos jours ( aux environs 1925), dans la région du Faouët et dans le pays dit « métayer » au Nord et Nord-Ouest de Guérande.

La veste courte s’accompagne généralement d’une culotte très bouffante dans la région de Quimper, dans celle de Guérande et de la Brière. Dans les régions de Rosporden, le Faouët, ainsi que dans le Vannetais règne la culotte étroite, voisine de la culotte a la française (Bragou berr). C’est l’aspect sous lequel, aux environs de 1789, se présente, dans son ensemble, le costume masculin en Bretagne. Au Nord, maintien des modes du XVIIème siècle ; à l’Est, adoption de la mode de l’époque avec quelques années de retard ; au Sud, apparition de la singularisation du costume breton, limitée par le manque de matières (étoffes, broderies, rubans et dentelles, qui émergeront plus tard à la révolution). Le costume masculin breton, à la fin du XVIIIème siècle, subit donc les influences politiques, économiques et esthétiques françaises.

Le costume des femmes est plus archaïque que celui du costume masculin. Ils n’ont guère subi d’évolution de puis le XVIème siècle. Ils sont essentiellement constitués par les pièces que l’on retrouve dans la plupart des costumes français de cette époque. A savoir : un bonnet à trois côtés recouvert par une coiffe qui dissimule entièrement la chevelure selon les lois de la décence alors en usage ; une chemise de toile que recouvre une sorte de veste en drap de ménage (bélinge, berlinge, droguet, pillot) ; durant l’hiver, une jupe de même tissu recouvrant un ou deux jupons( selon le degré de richesse), également en même tissu. Parfois un corselet sans manches recouvre la chemise de toile l’été. Un tablier à piécettes plus ou moins grand complète l’habillement. Les étoffes, toiles, droguets, sont comme pour les habits masculins, d’origine familiale, filés pas les femmes ou tissés par les artisans du village. Aucun luxe dans ces costumes, ils sont uniquement utilitaires ; seules les coiffes, semble-t-il,  commencent à avoir un aspect original et commencent à varier d’une région a l’autre. Les coiffes, comme les habits masculins, commencent à se fragmenter en mode diverses. C’est au moment ou va éclater la révolution que le bouleversement dans les classes sociales apparaît.  Les paysans et les paysannes acquièrent une liberté non seulement politique mais aussi vestimentaire grâce à l’abolition des lois somptuaires. Le costume breton apparaît essentiellement comme celle d’une classe sociale: la classe paysanne.
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